Écouter les mots, les histoires des autres, tenter de les démêler, de les comprendre, de leur donner corps, vie et sens.. voici le
projet porté par Les Cueilleurs d'Histoires depuis 2017.
Née d'une envie d'approcher le monde autrement, notre démarche n'est ni artistique, ni sociologique, mais à la croisée de ces chemins.
Parce que chacun.e d'entre nous est porteur.euse de mots, d'envies de partage, d'envies et besoins de se faire comprendre, nous réalisons des projets basés sur ce que chacun.e a à
raconter, dans l'intention de valoriser cette parole.
Et parce que raconter, c'est faire appel à tous ses sens, nous encourageons également dans nos projets une expression au-delà des mots, à travers le regard, le son, le toucher, les ambiances..
Juriste de formation, elle a exercé son activité dans des collectivités territoriales et pour des organismes HLM.
En 2015, les attentats perpétrés en France la décident à orienter sa vie autrement.
En 2016, après avoir participé au projet « Tour Réservoir » porté par le Volcan et le collectif LFKs, elle participe à la création de l’association Les Cueilleurs d’Histoires. Elle souhaite désormais écouter, transcrire, comprendre, valoriser la parole et en particulier celle de celles et ceux qui sont peu entendu.es. Les projets sont variés, mais tous ont ce point commun : la parole et sa mise en valeur.
Les participant.es aux actions sont questionné.es, poussé.es parfois dans leur retranchement. L’objectif est de comprendre les différents points de vue et d’amener chacun.e à le défendre et surtout à l’interroger. L’écoute et le questionnement se veulent attentifs et personnalisés. Elle favorise les entretiens individuels mais selon les projets, elle intervient également en collectif.
Elle réalise des portraits d’habitant.es dans des quartiers situés en politique de la ville. Elle invite des personnes à s’exprimer sur des souvenirs qui constituent une certaine mémoire collective : Les Géants du Royal de Luxe, Quartier intime ; mais aussi sur des sujets d’actualité : la laïcité auprès de collégiens, Femmes puissantes, Histoires de familles...
Elle interroge également l’objet culturel au travers de projets tels que « À 3 au musée », « Le Havre, mon amour » qui invite les participant.e.s à s’exprimer sur l’architecture ou « Mon paysage » dispositif réalisé à l’aide de cadre qui permet une expression sur le paysage.
En 2016, Marie obtient son DNSEP, cloturant sa formation en design graphique à l’école d’Art et Design du Havre. Durant ses études, elle entame une réflexion sur la place du designer dans une fabrique collaborative de la ville. Elle entend utiliser le design et le graphisme comme des outils de médiation et de valorisation de la parole citoyenne.
Fin 2016, elle crée l’Atelier Une pierre à l’édifice avec lequel débutera rapidement une collaboration régulière avec Les Cueilleurs d’Histoires.
Elle y développe sa pratique du design avec l’ambition de concevoir et accompagner des projets qui placent le citoyen, l’usager, l’habitant, au cœur de la démarche.
En 2022, Marie rejoint l’association Les Cueilleurs d'Histoires en tant que graphiste et scénographe, prenant à cœur sa mission de donner corps à la parole récoltée.
Mise en page, illustration, croquis en direct, peinture, création de fresques, conception de dispositifs pour les expositions, sont autant de compétences qu'elle est ravie de mettre au service des projets des Cueilleurs d'Histoires.
Plusieurs éléments peuvent caractériser une association d’intérêt général, ce que sont Les Cueilleurs d’Histoires. Il y a notamment cet objectif de répondre à un besoin collectif et non individuel, il y a aussi un fonctionnement collégial autour d’une assemblée générale que composent les adhérent.es.
Les Cueilleurs d'Histoires, c’est une soixantaine d’adhérent.es. L’adhésion est à prix libre : nous estimons important que quiconque souhaitant soutenir l’activité et/ou s’y impliquer puisse le faire sans frein financier.
Parmi cette soixantaine d’adhérent.es, certain.es sont très actifs et actives : transcription des enregistrements, bricolage, compositions musicales, photographies, « manutention », montages sonores, lectures…
Nous menons également des collaborations avec nos partenaires : vidéaste, monteur-son, photographe, architectes, paysagistes pour mettre en œuvre nos projets
lorsque nous n’avons pas les compétences en interne ou pour participer aux projets des autres. Ce qui constitue également des moments de réflexion collectifs très intéressants.
Il y a enfin celles et ceux qui nous font confiance en accordant à la structure des financements sous forme de subventions ou de prestations. Les Cueilleurs n’ont pas de subvention de fonctionnement, uniquement des financements « au projet ».